L’âme des mots dont je suis le cocher… les mots ont leur vie propre et qu’il faut les laisser voyager. Car c’est eux qui me guident au cœur de leurs villages, au fin fond des forêts. Alain Cadéo.
Dans son nouveau recueil, Philippe Leuckx emprunte Ce fragile chemin des choses. Il erre Dans les hautes herbes de la mémoire, avec Cette odeur prenante des pailles et des grains dont on se souvient longtemps devant l’intense certitude des souvenirs.
Parfois on se déprend du chagrin rien qu’en humant le fond du jour. Le promeneur sut que vivre d’avoir songé importe comme le poème remonte le pré de l’enfance.
De page en page, tout est fragile… délicat. On cherche un peu de lumière dans les travées au vitrail de la vie…
La mémoire des pierres repose au creux du poème.
Philippe Leuckx signe une suite de textes d’une délicate sensibilité. Là, une promenade sur les chemins caillouteux de la vie, ici, quelques souvenirs heureux. Le tout est bien huilé.
On a recueilli
La pulpe des larmes
Cette sève que les mots
Portent au poème
Parfois s’ils sont élus
Par le cœur.
Plume au chapeau…, vraiment du bel ouvrage.
Le poème vient sous la paume
il naît de quelque lumière rasante
et d’un brin de solitude mal guérie
l’aube a noué ses bronches
et le jour tremble au cœur
il reste à vivre