La tentation du présent – Patrick F. Cavenair – Editions Marivole – 448 pages – 2018

La tentation du présent.jpgMai 1968, alors que les premiers élans révolutionnaires échauffent le Quartier latin, Armand, jeune homme solitaire, survit mystérieusement à une mort violente. Un vieil homme lui redonne goût à la vie et lui offre la possibilité de revenir la veille de chaque journée pour en changer son cours. Armand comprend qu’il peut ainsi influencer le destin des autres et même l’Histoire, au cours de cette période particulièrement tumultueuse… jusqu’à une limite qu’il ne tarde pas à franchir.

Armand se reconstruit et découvre le passé ombrageux de sa famille, la France étudiante et l’amour. Sa passion pour une jolie lycéenne au caractère volcanique l’entraînera au-delà de la raison dans les souterrains clandestins du métro, puis loin des frontières de son pays.

 

Commentaires

Un bandeau (rouge, c’est de circonstance…) sur la couverture annonce ce livre comme étant « Le roman de Mai 68 ». C’est assez trompeur, car même si le cadre de l’histoire est constitué par les célèbres événements d’il y a cinquante ans, c’est avant tout d’une très belle histoire d’amour dont il est question ici.

 

Ceux qui sont allergiques à Mai 68 ne doivent donc pas se sentir rebutés par ce contexte. Le livre n’est pas une chronique des évènements, ni un thriller, ni un ouvrage de science-fiction, ni une analyse sociologique, ni une introspection, …mais un mélange remarquablement dosé de tout cela. Avec comme résultat qu’on est emportés par l’histoire, au rythme vif et soutenu par des phrases courtes et agréables, au vocabulaire riche sans être pesant.

 

Un roman réellement prenant et attachant.

 

L’intrigue est très habilement construite, et l’environnement très bien documenté…trop, peut-être : certains détails (les marques de certains objets, par exemple) n’apportent guère de valeur ajoutée au récit, même s’ils peuvent émouvoir les lecteurs ayant vécu à cette époque et se remémorant les marques en question.

Une construction de l’histoire, habile, amène également, parfois, l’auteur à créer des coïncidences un peu trop « grosses », mais ceci n’entache guère le plaisir de lecture.

 

Car voilà l’essentiel : ce roman est très réussi parce qu’il est, avant tout, agréable à lire. Et le lecteur est rapidement subjugué par cette belle histoire…

 

philippe.smans.jpg

 

 

 

 

Philippe Smans