Même le scorpion pleure – Guy Rechenmann – Cairn éditions 2018 – ISBN 9782350686134

Rechenmann

Lors de l’enterrement de son ami Augustin, Anselme Viloc remarque un sourire malicieux, voire vicieux, sur le visage de l’une des personnes présentes. Hanté par cette image, il décide de mener l’enquête sur la mort inattendue de son ami.

Guy Rechenmann offre un nouveau champ d’investigation à ses lecteurs. Mêlant astrologie, géobiologie et conseils en tous genres, son histoire pourrait commencer par « Il était une fois » et se terminer par la traditionnelle fin, « Après enquêtes approfondies, la brigade a procédé au démantèlement d’un réseau, d’une bande,  d’un trafic… ».

Loin de glisser dans le traditionnel, l’auteur manie les intrigues et entretient le suspense dans un art bien rompu au style qui lui est propre…  La patience d’utiliser le bon mot,  l’observation d’un rythme cadencé.  Un peu comme le travail du sourcier.

Oh ! Celui qui prétend que tout auteur s’y applique immanquablement, se trompe.

Le « qui prétend » indique que tout le monde n’y croit pas, moi qui pensais bêtement que ce don était une chose acquise pour tout un chacun, mais non.

Parlant de radiesthésie, l’auteur écrit qu’il s’agit d’une sensibilité hypothétique des êtres vivants à certaines radiations, connues ou inconnues. Un procédé divinatoire permettant d’exercer cette sensibilité à l’aide d’une baguette (rhabdomancie, pour les curieux des beaux mots) ou d’un pendule tenu à la main.

Pour ma part je parlerais d’une sensibilité qu’ont certains humains, laissant ainsi la gent animale faire souvent preuve de plus d’instinct…

Mais laissons là les longs discours et laissons au lecteur le plaisir de la découverte d’une revisite inattendue du genre policier, comme le souligne si bien l’éditeur.