« Jaquette rouge. Epaulettes frangées. Brandebourgs dorés. Hautes bottes écarlates…
Il en a de bonnes, ce Herbert ! Vraiment, il ne doute de rien. Le monde est à ses pieds ! Ses désirs sont des ordres…
Mais oui, Herbert, bien sûr ! Il n’y a qu’à demander. Je me traînerai en dodelinant…Je me hisserai, grasse et luisante… ». (Le dresseur d’otaries – Valets de nuit – page… 69)
Je ne voyais plus rien, J’étais retranchée du monde. Et j’aimais beaucoup l’odeur du savon sur ses mains humides… Et, s’avançant vers moi dans son cache-sexe moulant : …
J’ai aussitôt craint pour mon rêve dont la bonne chaleur risquait de s’évanouir. Je me posai sur lui,… je grimpais sous sa chemise, je le grignotais. « Attendez que je vous attrape, Madame ! Vous en aurez de la crème !
Et, d’une main preste, farfouilleuse, il s’en prend à mes dessous, m’arrache les bas, taillade ma guêpière, écorche, écartèle jusqu’à l’ultime ruban de mon intime lingerie.
Les Lettres belges s’émoustillent… « Monsieur à la migraine » de Valérie C., « Je ne te mangerai pas tout de suite » d’Emmanuèle S., « La femme défaite » d’Edith S. S’en suit ce brick traversant les flots sensuels des rêves les plus audacieux. Arche de Noé peuplée des plus vaillants mâles aux ailes d’anges, ils se glissent dans les plis d’une soutane, sous le képi d’un gardien de musée. Le géographe, compas brandi, sculpteur au burin rougeoyant, du vigile à l’explorateur, du bourreau au croustillant plagiste, tous hantent les rêves d’une belle frémissante à l’idée de sentir le râteau du jardinier lui ratisser la plus infime parcelle ondoyant dans son petit jardin…
Corinne Hoex fait rêver cette femme…
Facteur, aviateur, boucher, explorateur, sont les « Valets de nuit »… qui surfent sur les nuages de rêves sablonneux… Tous glissent, tous se meuvent en amants imaginaires, laissant à la nymphe le plaisir de les sculpter, de les croquer ou de tout simplement se laisser regarder…